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Le blog du vieux singe

Le mythe d'Eurabia

6 Août 2011 , Rédigé par Michel Servet Publié dans #Islamophobie

Eurabia fut à l'origine le nom donné à un regroupement d'associations européennes de solidarité avec les pays arabes en général et plus particulièrement avec le peuple palestinien. Un des éléments moteurs en était l'ASFA, Association de solidarité franco-arabe, fondée à l'initiative du gouvernement français après la guerre de 1967. Elle fut longtemps animée par Louis Terrenoire, ancien ministre du général De Gaulle, et Lucien Bitterlin, un ancien de la lutte contre l'OAS en 1962. Rien à voir avec des islamistes.

L'ASFA a aujourd'hui disparu et le comité Eurabia, en tant qu'organisation, aussi.

Mais Eurabia a commencé une nouvelle vie, dans la rubrique des fantasmes. Ce serait le nom d'un compot secret visant à "islamiser l'Occident", et tous ceux qui peu ou prou refusent la logique du "choc des civilisations" en seraient parties prenantes, voire même à "l'insu de leur plein gré".

Et la meilleure preuve d'un complot, c'est qu'il est secret, et c'est pour ça qu'il n'y a pas de preuves visibles.

On attribue cet aphorisme à Staline :

"Il y a deux sortes de coupables, ceux contre lesquels il y a des preuves et ceux contre lesquels il n'y a pas de preuves. Ces derniers sont les plus dangereux, car ils ont fait disparaître les preuves".

Avec ce raisonnement imparable, on peut tout démontrer, tout dénoncer, tout condamner.

C'est ce que vient de faire l'écrivaine Bat Yé'or, avec cette phrase :

Ceux qui nient Eurabia sont ceux qui y participent. Car Eurabia se passe de démonstration.

Dans le même genre : je nie l'existence des Martiens, donc j'en suis un !!

 

Elle a été cité à plusieurs reprises par Breivik dans son manifeste-fleuve :

Une des principales sources intellectuelles du tueur norvégien Anders Behring Breivik et l’une des figures de proue de l’anti-islamisme mondial vit depuis 50 ans à Gland, dans le canton Vaud. A l’instar d’autres auteurs, Bat Ye’or, nom de plume de Gisèle Littman-Orebi, est citée plus de quarante fois dans les 1500 pages du manifeste de Breivik. Choquée par la récupération politique de ses idées par le tueur, elle a accepté de parler au Temps.

Lire la suite (si vous êtes abonnés)

A Gland, une égérie d’Anders Breivik (Patricia Briel Le Temps CH)


 

 

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