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Le blog du vieux singe

Jean-Marie Le Pen explique le national-socialisme aux étudiants du CFJ (Abel Mestre et Caroline Monnot)

31 Octobre 2010 , Rédigé par Michel Servet Publié dans #Antisémitisme et négationnisme

“Dans national-socialisme, il y a socialisme. Il y avait un contenu socialiste considérable qui a transformé la société allemande beaucoup plus qu’aucune autre force politique ne l’avait fait” vient-il de déclarer.


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Et je crois qu'il n'y a eu personne, parmi les apprentis journalistes, pour lui rappeler ces quelques vérités élémentaires :

Adolf Hitler, qui souhaite se lancer en politique, adhère, en septembre 1919, au "parti ouvrier allemand", un obscur groupuscule.

Il en prend le contrôle et le renomme : Parti des travailleurs national-socialiste allemand (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, N.S.D.A.P.), en abrégé : nazi.

Les mots national et socialiste sont accolés pour ratisser large : des ouvriers et chômeurs jusqu'aux nationalistes revanchards. Un des éléments fédérateurs sera l'antisémitisme.

On connait la suite.


Socialiste ?

On connait trois grandes familles socialistes :

la famille libertaire, anarchiste ou anarcho-syndicaliste, qui prône la disparition de l'État : le nazisme ne supprima pas l'État impérial, mais créa un État-bis, un parti-État qui s'installa au coeur du premier comme un cancer chez le malade.

La famille social-démocrate, qui reste attachée à la forme démocratique de l'État, au risque d'oublier la transformation sociale. Il n'y a pas photo sur ce point.

La famille bolchevique, léniniste, etc.. Il n'ont pas respecté les libertés individuelles, mais ont mis fin à la propriété individuelle des moyens de production. Hitler a laissé en place les konzerns qui l'ont financé.

Certes le régime nazi a mis fin au chômage, par une politique de création monétaire et de grands travaux, mais d'autres ont appliqué ces méthodes keynesiennes en respectant la démocratie et les droits de l'homme.

Ne parlons pas des luttes sociales dans l'Allemagne nazie. La réponse "sociale" était "travaille, tais-toi, sinon...).

Bref le régime nazi était socialiste comme la Corée du Nord est populaire et démocratique.


Nationaliste ?

Si on prend la définition que donne Renan de la nation : mémoire commune, volonté de vivre ensemble, on en est très loin.

Il y a certes une nation allemande, et ces émigrés juifs en Palestine mandataire, sionistes malgré eux, qui se réunissaient pour fêter entre eux l'anniversaire de "Kaiser Wilhelm" en faisaient partie (anecdote racontée par Tom Seguev dans "Le septième million") . Mais il n'y a jamais eu de "race allemande", pas plus que de "race indo-européenne" ou de race tout court d'ailleurs.

La parti nazi n'était pas nationaliste, mais d'abord et seulement raciste.

 

Cette confusion des termes est exploitée par des gens comme Le Pen et aussi, il faut le dire, par tous ceux qui souhaitent dicréditer les individus, partis, gouvernements qui souhaitent concilier indépendance nationale et réformes sociales.

Je me souviens qu'aux cours de débats internes au sein du PS à Nancy, un tenant de la ligne majoritaire avait dit  "Au CERES, on est nationaliste .. et socialiste". Le "Che" a beaucoup de défauts, choisit parfois mal ses amis, mais ces propos sont diffamatoires.

C'est ainsi qu'on discédite des gens comme Chavez, qui n'est pas un dictateur, comme on aurait pu discréditer Ho Chi Minh (un dictateur) et qu'on laisse tranquille Pinochet, qui a fait tuer des milliers de gens. Tout lui sera pardonné car il a défendu l'économie de marché. Cherchez l'erreur !!



 

 

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