Crise entre les pays du Golfe
8 Mars 2014 , Rédigé par Michel Servet Publié dans #Proche et Moyen-Orient
Deux articles convergents :
La décision n’a pas vraiment surpris, car le feu couvait depuis longtemps sous la cendre. Le 5 mars, trois pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn annonçaient, dans un communiqué commun, le rappel de leurs ambassadeurs au Qatar (« Saudi, Bahrain, UAE recall envoys to Qatar », Saudi Gazette, 5 mars).
Le communiqué précise que les trois pays « ont fourni des grands efforts pour négocier avec le Qatar à tous les niveaux et pour arriver à une politique commune (...) et garantir les principes de non ingérence dans les affaires intérieures des Etats-membres » (du CCG). « Ils ont aussi demandé au Qatar de ne soutenir aucun mouvement dont le but est de menacer la sécurité et la stabilité des Etat membres. »
Le communiqué fait également référence au sommet tripartite du 23 novembre 2013 entre l’émir du Koweït, celui du Qatar (le cheikh Tamilm qui venait de succéder à son père) et le roi d’Arabie saoudite, sommet au cours duquel un accord aurait été signé et que le Qatar n’aurait pas appliqué malgré plusieurs tentatives de médiation.
lire la suite sur le blog d'Alain Gresh
Qatar : l’État devenu paria (Assawra)
Si les grandes ambitions du Qatar, tant par son soutien aux islamistes du Printemps arabe que par ses achats de nombreux biens parisiens, agacent jusqu’en France, peu de pays osaient jusqu’ici critiquer ouvertement l’attitude de Doha. C’est désormais chose faite, et l’événement est d’autant plus marquant que la fronde émane de ses voisins. D’une seule et même voix, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont décidé mercredi de rappeler leurs ambassadeurs au Qatar, pour dénoncer les ingérences de l’émirat dans leurs affaires intérieures.
Une décision rarissime : les trois pays, membres comme le Qatar du Conseil de coopération du Golfe (CCG), n’ayant pas pour habitude d’étaler en public leurs divergences. L’annonce est en réalité le fruit d’une réunion "houleuse" à Riyad, durant laquelle les chefs de la diplomatie du CCG ont acté le non-respect par Doha de ses engagements à ne pas menacer la sécurité de ses voisins. Traduisez : le soutien politique, médiatique et financier de l’émirat aux Frères musulmans, organisation honnie par les monarchies du Golfe.
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