Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog du vieux singe

Sarkozy : l’ami Charasse est-il de gauche ?

26 Avril 2007 , Rédigé par Michel Servet Publié dans #Sarkozy et les siens, #Solfériniens

http://fr.news.yahoo.com/27042007/290/nicolas-sarkozy-rend-visite-au-socialiste-michel-charasse.html

Plusieurs fois, j’avais été surpris par des déclarations de Michel Charasse, ministre puis sénateur PS. Elles ne m’auraient pas étonné dans la bouche d’un lepeniste ou simplement d’un beauf à la Cabu, mais venant d’un membre du PS !!! Même les plus droitiers n’osaient pas. Ils ont souvent amené le pavillon devant les tenants du libéralisme économique, mais restent le plus souvent corrects sur la question des droits de l’homme. Quoique Julien Dray et Malek Boutih….

Mais la dérive de ces derniers est récente.

En 1993, Charasse avait déjà fait très fort.

Rappel des faits: fin 1992, sentant venir la défaite électorale, Michel Charasse abandonne le ministère du budget et se met à l’abri au Palais du Luxembourg.

En 1993, la droite gagne les élections et le gouvernement Balladur Pasqua remet en cause le droit d’asile. La loi est censurée par le Conseil constitutionnel.

Il ne reste plus qu’a modifier la Constitution. La gauche livre un baroud d’honneur à l’Assemblée nationale et au Sénat. Toute la gauche, sauf Michel Charasse, qui défend le projet gouvernemental (Le Monde, 18 novembre 1993)

Et qui n’hésite pas à dénigrer le préambule des constitutions de 1946 et 1958 :

Ce ” droit existant “, selon lui, ne comporte nullement le quatrième alinéa du préambule de la Constitution de 1946 ( ” Tout homme persécuté pour son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territitoires de la République “), puisque ce dernier ” n’a jamais été appliqué jusque là ” et n’est, donc, qu’ ” un texte sacré, endormi dans la naphtaline pendant quarante-sept ans “. Invoquer le respect de cet alinéa, comme l’a fait le Conseil constitutionnel, est un exercice de ” juriste de mauvaise foi ” aux yeux de M. Charasse.

Partager cet article

Commenter cet article